jeudi 31 mars 2022

Le preuve par l'image

 Rien ne vaut une belle image pour se convaincre des choses !

La question m'a été souvent posée de savoir si les psylles se nourrissaient sur leur plante hôte dès leur retour d'hivernage. Question cruciale pour positionner dans le temps les mesures prophylactiques pour éviter des contaminations.

J'ai toujours répondu que oui, j'étais persuadé que ces insectes doivent se nourrir car c'est une question de survie pour eux. Les insectes piqueurs-suceurs doivent s'alimenter régulièrement, si ce n'est en continu, au risque de se déshydrater.

Percer au travers une écorce (en apparence) dure d'un rameau ne me paraissait pas un problème pour un psylle : à notre échelle, l'écorce parait dure, à l'échelle d'un psylle, une écorce est un tamis remplis de trous. Il suffit d'en trouver un et de s'y faufiler adroitement.

Mais il manquait la preuve formelle ! J'ai fini par trouver l'astuce pour photographier un psylle en pleine action de s'alimenter sur un rameau de prunellier. Nous sommes début février, les boutons floraux commencent à peine à percer, et on voit distinctement le rostre* de l'insecte en contact avec l'écorce.  J'ai pu observer plusieurs psylles, à plusieurs dates : ils étaient toujours positionnés sur l'écorce et jamais sur les boutons floraux.

Conclusion : protégez vos vergers dès que les premières arrivées de psylles sont annoncées !

*appendice qui protège les stylets s'enfonçant dans les tissus de la plante jusqu'aux vaisseaux conducteurs de la sève.




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