lundi 13 mai 2019

Semaine 20 - bilan de la saison 2019

Après une absence prolongée de la région de Montpellier, j'ai pu observer ce jour des individus de la nouvelle génération, mais aussi encore quelques adultes immigrants. Ce n'est pas habituel car les années précédentes, j'ai rarement observé de chevauchement des deux générations.

Emile Koké m'a confirmé qu'il avait bien observé des individus de la nouvelle génération les semaines 18 et 19.
Nathalie Courthieu me confirme aussi que les émergences ont commencé dans les PO

La fin du pic de vol se confirme dans la Drôme (mais pas encore d'adultes de nouvelle génération), et semble (enfin!) s'amorcer en Suisse.





L'année 2019 aura-t-elle été si particulière ?
J'ai comparé toutes les données acquises ces 11 dernières années autour de Montpellier. La courbe jaune de la figure ci-dessous a été obtenue en calculant la moyenne sur 11 ans des psylles collectés en 20 frappes chaque semaine.

Sur Montpellier, les premiers individus peuvent être observés dès la 6eme semaine (1ere semaine de février environ), jamais avant, parfois une ou deux semaine plus tard.
Le pic de population peut intervenir très tôt (début mars - 9-10eme semaine - par exemple en 2011), mais se situe en moyenne entre la 11eme et 14eme semaine (mi-mars-début avril).
Ces dernières années en particulier, j'ai observé que les vols pouvaient se maintenir à des niveaux de populations élevés pendant plusieurs semaines (ex. cette année ou en 2016).

Je ferai le même exercice pour les autres régions. Je pense qu'on devrait observer les mêmes dynamiques de vols mais avec des décalages dans le temps : vols un peu plus précoces dans les Pyrénées-Orientales, un peu plus tardifs dans la Drôme et le Sud-Ouest. Encore que cette année, ce décalage n'a pas été aussi flagrant !

En résumé :
• les psylles peuvent arriver très tôt dans la saison (mi-janvier/début février) sans que ce soit possible de prévoir à l'avance exactement quand. Ces arrivées sont variables en fonction des conditions climatiques de fin d'hiver. Les approches de modélisation n'ont pas permis jusque-là d'anticiper ces arrivées. La surveillance sur le terrain reste le seul moyen de suivre ces pics de vols.

• des vols importants peuvent se maintenir sur plusieurs semaines de mi-févier à mi-avril, ce qui bien-sûr pose question sur les stratégies à adopter pour protéger les vergers sur toute cette longue période.








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